L’anarchisme se présente comme une doctrine de la philosophie politique. Cette dernière se fixe pour objectif principal, une nouvelle organisation de la cité avec une mise à l’écart de l’autorité politique et l’octroi de plus de liberté individuelle au citoyen.

L’anarchisme, c’est quoi?

L’anarchisme est un système qui analyse les questions relatives à la gouvernance, à l’autorité politique, à la législation, aux questions judiciaires. Elle s’intéresse aussi à la paix et aux biens publics.

Il est issu de la philosophie politique qui est un foisonnement de doctrines et de méthodes. Ces procédés remettent en question l’autorité politique. En effet, c’est la démocratie directe et la liberté individuelle qui sont au cœur de ce dogme.

L’anarchisme est plutôt une soif de liberté qui tente de développer un type de collaboration non étatique entre citoyens. Bien entendu, il est synonyme de liberté, car les personnes cherchent à se libérer des États autoritaires. Ainsi, le système cherche à sauvegarder l’indépendance des citoyens. Pour rappel, ce sont Socrate et Aristote qui sont à l’origine de la philosophie politique qui est mère de l’anarchisme.

anarchie et liberté

Les objectifs de l’anarchisme

La doctrine rejette la notion d’autorité surtout lorsqu’il s’agit de mettre en place des structures sociables. En effet, ces dernières sont destinées à mener une régulation de la cité. Elle rejette également, tous les types de hiérarchisation et règles de société. Elle n’accepte pas toute idée fondée sur le principe des classes sociales. Elle est opposée à tout genre de domination menée par une personne ou un groupe de citoyens considérés comme leaders politiques ou gouvernants.

Ainsi, elle propose une collaboration qui repose sur une autogestion, autrement dit s’en remettre à l’ensemble des citoyens d’une cité lorsqu’il s’agira de décider. L’autorité politique issue du suffrage universel ne doit pas s’emparer de la gestion de la cité. Des principes guident sans cesse l’autogestion pour ne pas aller dans la dérive.

Entre autres règles, il y a l’élimination de la différenciation qui existe entre autorité politique et simple citoyen, et l’adhésion du groupe aux décisions prises. Il y a le non-accaparement des biens publics par un groupe d’individus ou par une communauté au détriment de la majorité. L’anarchisme suggère une organisation sociale et politique sans la mise en place d’une structure de gouvernance.

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L’anarchisme, un besoin de liberté ou une doctrine liberticide

Cette doctrine veut instaurer une société de rêve difficile à cristalliser pour plusieurs raisons. En effet, nulle part dans le monde, il n’a jamais été implanté une société fondée sur la théorie de l’anarchisme. Toutefois, des formes d’application ont tout de même connu un succès.

En France, la doctrine a bénéficié en mai 1968, d’une aura d’envergure qui a failli déboucher sur une authentique révolution du peuple. En Espagne, le succès de ce mouvement d’idées a été une réalité franche. Avant l’arrivée des Franquistes, les Anarchistes sont parvenus à mettre sur pied des communautés paysannes. Ils ont fini par monopoliser les entreprises industrielles, mais aussi les services dans la région de Barcelone.

Dans un autre registre, Nicolas Calvé soutient : «L’anarchisme, c’est un élan de l’être humain vers sa libération, son autonomie… et la volonté de fonctionner sur une base d’entraide au quotidien». Il ajoute que la suppression de l’État en tant qu’entité politique ne signifie pas instaurer une société libertine et épicurienne.

L’anarchisme n’est donc pas un système tentant d’instaurer un libertinage, mais vise plutôt à l’implantation d’une nouvelle organisation sociale.